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Projets d'embellissement 2021
LE CONTRE-PROJET EN ARCHITECTURE
Un outil visuel au service du citoyen
Opposée au monopole de l’architecture moderniste mondialisée, La Table Ronde de l’Architecture développe des contre-projets sous forme d’esquisses à main levée afin de démontrer qu’il existe des alternatives humaines, belles et pérennes à la simplification moderniste. Dans la droite ligne des Archives d’Architecture Moderne (AAM) de Maurice Culot qui combattaient en leur temps la bruxellisation folle furieuse qui dévorait des quartiers entiers de la capitale, La Table Ronde de l’Architecture sollicite ses membres pour montrer aux responsables politiques que la population regorge d’imagination pour ses villes. Utilisons-la ! Enracinée dans une histoire et un terroir, l’architecture traditionnelle n’accuse aucune rupture violente de styles. Elle est durable grâce à l’utilisation de matériaux naturels et locaux, intelligente par la mise en œuvre de techniques artisanales évolutives, adaptée au contexte et fidèle aux traditions et codes architecturaux du pays ou de la région dans lesquels elle s’insère. Enfin, et ce n’est pas anecdotique, elle est esthétique et juste car le Beau est source de Bien-être.
Contre-projet au Quai des charbonnages 1 - BRUXELLES
Projet par Jakub Ryng
Devant ce projet insatisfaisant et qui promet d’être une balafre architecturale de plus dans un quartier qui en compte déjà beaucoup, La Table Ronde de l’Architecture asbl a sollicité Jakub Ryng, membre et architecte, pour dessiner un contre-projet proche de la volonté des habitants et d’un souci d’embellir Bruxelles. Sa proposition respecte le gabarit du bâti traditionnel, fait appel à des matériaux de construction naturels (pierre bleue, terre cuite, plancher et charpente en bois, enduit de chaux et ardoise) qui confèrent à notre capitale son identité, belle et sobre. Enfin, le contre-projet fait la part belle aux préoccupations environnementales : c’est un bâtiment qui durera, traversera les siècles, ce qui est le propre de la véritable écologie ! Loin de la spéculation immobilière ou du vulgaire investissement, ce contre-projet fera la fierté de ses habitants et signera le mariage de la beauté et des causes populaires, ce qui devrait être la boussole des autorités publiques.
©MS-A, V+ en TRANSbouwproject (dockside woontorentje sainctelette ms-a trans v+)
Projet réalisé par Jakub Ryng (chevalier de la TRA et architecte à Londres)
©MS-A, V+ en TRANSbouwproject (dockside woontorentje sainctelette ms-a trans v+)
Contre-projet pour les Récollets - NIVELLES
Projet par Romane Borrell et Johan Recén
Pour une architecture respectueuse du patrimoine
En Belgique, on n’hésite plus désormais à détruire l’architecture centenaire pour construire des bâtiments de piètre qualité. Le but : éviter une restauration jugée coûteuse et maximiser les rendements. Les conséquences : l’enlaidissement du pays, la perte d’identité, la disparition du patrimoine.
Depuis la Seconde Guerre Mondiale, villes et campagnes sont meurtries par des interventions urbaines et architecturales brutales, irréfléchies et polluantes : l’architecture moderniste-mondialisée s’est installée partout.
Justifiée par une approche scientifique et fonctionnelle, cette nouvelle architecture ne fait plus ses preuves. Au grand détriment des habitants et au plus grand plaisir du défunt Corbusier, nos lieux de vie sont devenus des machines à habiter. Mais ces nouvelles constructions ne sont ni pérennes, ni saines, ni belles et tombent en désuétude après quelques années d’existence.
Le dernier exemple en date est le couvent des Récollets de Nivelles, un ancien couvent franciscain composé de bâtiments centenaires organisés autour d’un cloître, aujourd'hui menacé par une rénovation hâtive et la démolition-reconstruction de son aile Sud. Cette opération immobilière emmenée par le promoteur LIXON vise à abattre une partie de l’aile Sud du couvent, à savoir un magnifique bâtiment du 16ème siècle, remanié au 18ème siècle, – menaçant ainsi l’architecture des constructions voisines – pour reconstruire un immeuble d’appartements sans âme ni respect des codes esthétiques locaux.
Le projet prévoit également la rénovation lourde du reste de l’aile Sud et de l’aile Ouest du couvent, rénovation ayant déjà débuté par un saccage des espaces intérieurs qui se poursuivra – si le permis est octroyé – par le percement d’ouvertures inesthétiques dans la toiture et l’ajout de balcons métalliques en façade dans le style « escalier de secours »…
Un groupement citoyen soutenu par des milliers de Nivellois s’insurge depuis des années contre le projet de destruction et d’enlaidissement des Récollets. Partant du sain principe que le couvent a fait ses preuves (il fut successivement lieu de culte, lieu de solidarité, de culture, de soins pendant la bataille de Waterloo, d’enseignement, de justice et de mémoire), ils disent que le complexe des Récollets s’adaptera sans mal à un nouvel usage, le logement, pour peu qu’on le rénove intégralement et dans le respect de son architecture !
Un jugement conforté par les experts de Europa Nostra Belgique qui, dans un rapport remis aux autorités locales et régionales, exige le classement et la sauvegarde de l’ancien couvent dans son entièreté.
Pendant des millénaires, l’architecture traditionnelle nous a offert un cadre de vie naturel, pérenne, esthétiquement beau et en harmonie avec les traditions locales. Cette architecture d’empathie doit être redécouverte pour satisfaire les besoins profonds, authentiques et spontanés de tous. L’architecture traditionnelle est à un tournant. Des milliers d’individus à travers le monde la pratiquent et l’enseignent. Il suffirait d’une volonté politique pour la faire renaître.
Alors que nous n’avons jamais autant parlé d’écologie et que la Belgique a souscrit à des engagements en matière de changement climatique (European Green Deal), il devient urgent d’en finir avec l’écologie de façade. Comme le soulignait récemment Zakia Khattabi, ministre fédérale du climat, « si nous revenons au ‘business as usual’, les dégâts seront incontrôlables ». Il faut une fois pour toute comprendre que l’architecture réellement écologique est celle qui dure plus d’un siècle et qui, au lieu de détruire, prévient, entretient et rénove.
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Contre-projet pour l'îlot Léopold - NAMUR
Projets par Herman Silvester Stinia
Appelé « CÔTÉ VERRE », le PRU (projet de remembrement urbain) de l’Îlot Léopold, jouxtant le square éponyme, confié au promoteur immobilier BESIX RED n’a pourtant rien de vert puisqu’il prévoit, dans sa mouture initiale, un complexe de 50.000 m2 fait de béton et de verre mixant commerces, restauration, bureaux, logements, loisirs et emplacements de parking (900 places !) en rasant, au passage, un parc public qui abrite des arbres centenaires.
Un mégaprojet consumériste et disproportionné, une vision à court terme alors que l’agenda planétaire est alarmant et que les rapports successifs du GIEC implorent un changement de nos modes de consommation et de production. Dans ce contexte, rappelons que le secteur du bâtiment et de la construction est, en Europe, après les transports, un des secteurs les plus
polluants.
Pourquoi un nouveau parc immobilier à Namur ?
L’associations citoyenne « RAMUR » a dénoncé avec méthode et intelligence les errements de l’argumentaire de la majorité communale à l’origine du projet et du promoteur en vue de justifier la construction de ce que d’aucuns qualifient déjà de « bateau échoué » à l’une des entrées de la ville.
L’association La Table Ronde de l’Architecture entend porter sa voix dans ce combat contre la destruction systématique des centres villes, l’enlaidissement urbain et le tout au béton dans un contexte COVID qui devrait au contraire faire réfléchir aux choix d’aménagement de l’espace public.
La Table Ronde de l’Architecture demande que, s’il y a lieu de « repenser un quartier de la ville », cette réflexion ne fasse pas l’impasse sur l'architecture et les techniques de construction (emploi de matériaux durables). Le sauvetage du parc Léopold, dans son entièreté, n’étant même pas une question à se poser mais un devoir citoyen.
Dans le cas de l’implantation du projet BESIX RED à Namur, l’environnement bâti traditionnel est surtout représenté par d’élégantes maisons commerçantes ou d’habitation de deux ou trois étages, aux façades harmonieuses.
Il va sans dire que l’architecture mondialisée du projet BESIX RED détonne et rompt le lien avec la vieille ville et son entrée par la rue de Fer laquelle recense un patrimoine bâti remarquable.
La Table Ronde de l’Architecture a lancé un contre-projet en soutien à RAMUR qui lutte contre le projet de destruction et de reconstruction de l’Îlot Léopold » du promoteur BESIX RED à Namur.
Le contre-projet a été présenté au Ministre, Willy Borsu le 19 août 2021.
Ce contre-projet réalisé par Herman Silvester Stinia, étudiant ingénieur civil, en collaboration avec Nadia Everard propose une alternative traditionnelle au projet de Besix Red pour le réaménagement de l’îlot Léopold à Namur.
Ces dessins, sous forme d’esquisses à main levée, dévoilent une architecture qui respecte les codes classiques de construction namuroise, mélange logements et commerces/ateliers et préserve l’intégrité du petit parc urbain aux arbres centenaires.
Cette réunion a également permis à l’équipe de Ramur de rappeler l’importance de la mobilisation des Namurois contre le projet Besix (consultation populaire et réactions à l’enquête publique), ainsi que les arguments pour la prise en compte de l’environnement, arguments qui ne sont plus à démontrer comme nous le rappelle l’actualité récente.
Contre-projet pour la Rue de l'Activité - BRUXELLES
Projet par Louis Ménia
Embellir au lieu de démolir
Destruction à bas bruit du patrimoine architectural : le cas d’un ensemble de logements sociaux à Woluwe-Saint-Lambert
Un ensemble de quatre immeubles Art Déco de 25 logements sociaux, situé dans le quartier du Tomberg, est voué à la destruction dans les mois qui viennent, mais pour quel profit ?
A proximité de la place du Tomberg et de la maison communale de Woluwe-Saint-Lambert, dans un quartier résidentiel calme, se dressent quatre immeubles de logements sociaux construits en 1938 dans un style Art Déco tardif par l’architecte belge Paul Posno (qui est aussi l’auteur de l’école communale n.3 de Forest qui a eu son heure de gloire dans Dikkenek en 2006). L’ensemble est abandonné depuis une dizaine d’années et condamné à être détruit avant le prochain hiver et cela malgré son inscription à l’inventaire du patrimoine architectural bruxellois.
Le motif de cette destruction, selon le bailleur social L’Habitation Moderne, est celui du délabrement des locaux et les coûts nécessités par une remise aux normes. Cependant, ces immeubles de caractère qui datent des mêmes années que la maison communale de Woluwe-Saint-Lambert ont subi une importante modernisation en 2004, suivie d’une petite rénovation en 2008 et semblent toujours en bon état structurel malgré quelques dégradations liées à leur abandon. Le projet qui viendra remplacer les bâtiments existants accueillera davantage de monde, avec 37 logements plutôt que 25, et offrira aux occupants un stationnement souterrain de 55 places.
Mais que signifie le funeste couple démolition-reconstruction plutôt que rénovation ? Au-delà de la simple question esthétique, de nombreux impacts. Sur le voisinage, tout d’abord. Ce quartier silencieux, isolé des grands axes, va devenir théâtre d’un lourd chantier pendant de longs mois, d’abord avec la démolition, puis l’excavation pour construire le parking, puis la construction, le tout au détriment des riverains. Sur l’environnement, ensuite, car l’énergie grise liée à la production de nouveaux bâtiments est non-négligeable et malheureusement pas prise en compte dans les calculs de PEB. Et qu’en est-il de la destruction du jardin arrière ? Et du pseudo-recyclage des déchets de démolition des anciens immeubles ?
Enfin, quel sera l’impact économique d’un tel projet? Car oui, une rénovation complète pour le chauffage, les châssis et vitrages, l’isolation, l’électricité, la plomberie, et les aménagements de salle de bain ou de cuisine revient assez rapidement à 1 000 € par m2, ce qui, dans ce cas précis, avoisinerait les deux millions d’euros. Mais dans le cas d’une construction neuve, le prix standard est déjà de 1 300 € par m2, et cela sans compter la démolition (de 100 à 300 € par m2), ni le parking souterrain (20 000 € HT par place). Sans modifier la surface construite totale, le projet de L’Habitation Moderne coûterait déjà deux fois plus cher que la rénovation du petit ensemble. Soit plus de quatre millions d’euros, le tout au frais du contribuable, car ce sont des logements sociaux !
A qui profite le crime ? Certainement pas aux habitants du quartier, ni même au bruxellois moyen. Répondre à cette question est bien difficile. Le bailleur social n’est joignable que pour les locataires ou les candidats, et les informations, éparpillées, sont bien difficiles à trouver et à rassembler. Dans la rue même où se trouvent ces immeubles, aucun signe de la destruction prochaine n’est visible, à l’exception des frêles barrières de métal interdisant l’accès. Un mois après la validation du permis, aucune information n’est affichée sur le site, et bien que la rumeur circule entre voisins, rien n’est officiel. Et pourtant, la région de Bruxelles-Capitale a octroyé le permis le 27 avril 2021, sans même avoir consulté la Commission Royale des Monuments et des Sites !
C’est pourquoi, l’asbl la Table Ronde de l’Architecture lance un appel à contre-projets pour montrer qu’il est possible de préserver le patrimoine en l’adaptant aux besoins actuels. Outre la perte cruelle d’une part de notre identité, le pourrissement et la démolition du patrimoine est un crime au regard des besoins urgents en logement à Bruxelles : en témoignent les milliers de sans-abris et les dizaines de milliers de foyers inscrits sur liste d’attente pour un logement social. Que cela soit rentable ou non, rénover le patrimoine et le mettre à disposition des segments les plus précaires de la population est une obligation morale !
Enfin, la Table Ronde de l’Architecture demande à ce que soit rendue publique la liste des sites patrimoniaux désaffectés, abandonnés, livrés au délabrement par des autorités publiques peu soucieuses de la conservation de nos villes, et si cette liste n’existe pas, qu’elle soit réalisée dans les délais les plus courts. Il en va de la confiance des citoyens dans le politique, de l’urgence sociale et de l’avenir de nos villes.
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L’enjeu de ce contre-projet est d'embellir l'architecture initiale tout en augmentant la capacité en logements de l’ensemble, sans détruire les bâtiments existants. Par exemple, en créant des extensions entre les quatre maisons urbaines existantes actuellement isolés.
Montrez que ce quartier historique de Woluwe-Saint-Lambert peut s’adapter à l’augmentation de la demande en logements sociaux sans avoir à faire table rase du passé, et dans le respect du bâti existant et du voisinage !
Adresse: Rue de l'activité 18-26 et rue Dries 127, Woluwe-Saint-Lambert
Contre-projets pour Het Steen - ANVERS
Projet 1 par Jakub Ryng
Projet 2 par Conor K. Lynch
Projet 3 par Romane Borrell
Projet 4 par Victoria Schulz-Daubas
« Het Steen », le plus vieil édifice de la ville d’Anvers, menace d’être défiguré par une extension moderniste. Les autorités de la ville veulent faire de « Het Steen », forteresse magnifique au croisement des influences renaissance flamande et néo-gothique, la porte d’entrée du centre-ville. Mais pour qui ? Les touristes, bien sûr, à qui nos villes sont vendues sans état d’âme !
Comme toutes les extensions contemporaines, il s’agit d’une boîte vulgairement accolée à la vieille bâtisse, boîte de surcroît construite sans l’accord des citoyens. C’est un nouveau camouflet infligé aux arts, à l’artisanat, à l’architecture et la culture historique.
Bien que le chantier ait débuté, il n’est peut-être pas encore trop tard, chers amis ! Mobilisons-nous pour inverser cette situation ! Geert Beullens, un Anversois concerné, a rédigé une pétition contre ce projet destructeur qui compte près de 18 000 signatures. Nous vous invitons à la signer via ce lien. Cette pétition demande à ce que la nouvelle extension soit démolie pour laisser place à une annexe qui reflèterait la beauté, la gloire et l’imaginaire de la cité d’Anvers !
Il est temps que les pouvoirs publics fassent en sorte que les extensions aux bâtiments du patrimoine suivent et respectent l’architecture et les matériaux d’origine. Il en va de la survie de notre patrimoine. Nous avons droit à la beauté, nous avons droit à une architecture démocratique, une architecture qui ne craint pas le vote des citoyens ! Dans le cas contraire, il suffira de quelques générations pour que notre patrimoine soit réduit à l’état de ruines, et l’architecture à celui de cache-sexe d’un monde affligeant et désespéré.
Contre-projet - Gare Saint-Pierre - GAND
Projet par Romane Borrell
Vue prise de Koningin Maria Hendrikaplein
Contre-projets à l'extension de la Gare Gent-Sint-Pieters - GAND
Projet 1 par Bart Baudonck
Projet 2 par Nicolas Gmarbaix
Bart Baudonck
Nicolas Gmarbaix
Nicolas Gmarbaix
Contre-projet - Rue du Parc - LIEGE
Projet 1 par Emile Kufel
Projet 2 par Virgil Declerq
Projet 3 par Nicolas Gmarbaix
Projet 4 par Romane Borrell
Projet 5 par Benoit Blampain
Projet 6 par Tom Sticker
Projet 7 par Marco Papa
Contre-projet - Rue du Paradis - LIEGE
Projet 1 par Rémy Tasiaux
Projet 2 par Louis Ménia
Projet 3 par Quentin Heroguer
Projet 4 par Alexander van Tuyll
Contre-projet - Quai de Rome - LIEGE
Projet 1 par Bart Baudonck
Projet 2 par Romane Borrell
Contre-projet - Place Louise - BRUXELLES
Projet 1 par Conor K. Lynch
Projet 2 par Zi Ken
Projet 3 Herman Silvester Stinia
Projet 4 par Romane Borrell
Projet 5 par Victoria Schulz Daubas
Projet 6 par Goran Zuric
Contre-projet - Avenue Louise - BRUXELLES
Projet 1 par Jakub Ryng
Projet 2 par Alexander van Tuyll
Projet 3 par Austen Redman
Contre-projets, Rue des Six Aunes - BRUXELLES
Projet 1 par Romane Borrell
Projet 2 par Herman Silvester Stinia
Contre-projets pour une devanture Carrefour, avenue du Bailli - BRUXELLES
Projet 1 par Emile Kufel
Projet 2 par Romane Borrell
Projet 3 par Régis Dumoulin
Projet 4 par Marco Papa
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